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Le tir à l'arc comme moyen de développement d'un projet d'action Esthétique, Technique et Psychologique.


Introduction

Contenus d'enseignement

La séquence de tir

La décomposition de la séquence de tir

La technique

Notre conception de l'apprentissage

Les objectifs

Les séances

L'évaluation

 

Au niveau scolaire

Nous pensons que le tir à l'arc (que nous pratiquons maintenant depuis 3 ans)revêt un intérêt éducatif très intéressant, dans la mesure où il exige par ses caractéristiques esthétiques, techniques et psychologiques, une prise en compte par les élèves de principes fondamentaux en EPS, mais également dans les autres disciplines et dans la vie sociale en générale, tels que la concentration, la patience, la maîtrise de soi, la précision de ses actions et le respect des règles (notamment de sécurité envers soi et les autres).

Pour reprendre les règles de la chevalerie d'arc, "l'objectif est de former des individus responsables et maîtres d'eux".

Un sondage effectué auprès des élèves a plébiscité cette nouvelle activité.

Nous possédons un petit gymnase totalement rénové qui convient parfaitement à ce type d'activité, notamment sur le plan de la sécurité.

 

Au niveau sportif

 

Le tir à l'arc est aujourd'hui encore peu médiatisé. Pourtant il bénéficie de deux atouts importants, à savoir :

Il est à la fois un sport Olympique et un sport de loisir qui rassemble un grand nombre de pratiquants.

De 10 000 licenciés en 1975, la Fédération Française de tir à l'arc en est aujourd'hui à plus de 50 000 répartis dans plus de 2 000 clubs.

En 1992, un Français est devenu Champion Olympique, il s'agit de Sébastien Flute.

Un autre Français, Lionel Torres a été n° 1 Mondial en 1998.

 

Contenus d'enseignement

Seconde - Première - Terminale

 

Préambule

Les techniques de tir que nous allons présenter, ne doivent pas être considérées comme des modèles à imiter, mais comme une stucture, une base, à laquelle chaque élève peut s'adapter.

L'apprentissage de ces techniques doit prendre en compte le mental, la sensibilité et l'affectivité de l'élève, pour effectivement former un individu responsable, maître de lui et efficace.

En effet, nous savons aujourd'hui, que la réalisation d'une technique dans une APSA, est un ensemble indissociable, de motricité, d'affects et de cognition. L'élève est un individu (dans le sens de ce qui ne peut être divisé et qui est indivisible).

Pour simplifier et clarifier certains domaines, nous parlerons de technique, de mental, d'affectif etc...mais nous devons considérer toute conduite de l'élève, comme une conduite humaine complexe et complète.

 

Il existe plusieurs disciplines

Nous pratiquons dans notre gymnase le "tir de cible" et plus particulièrement le "tir en salle".

Sa pratique est assez récente en compétition, mais elle est certainement la plus répandue en France. Elle permet également d'atteindre en très peu de temps, un bon niveau de performance, même avec un arc de faible puissance, ce qui est très intéressant dans le cadre d'un apprentissage avec une population scolaire.

 

Le matériel utilisé

Des arcs classiques ou recourbés (5 gauchers et 10 droitiers, longueur, 66, 68 et 70 pouces ; puissance, 18, 20, 22 et 24 livres) avec des viseurs.

Des flèches en carbone, deux stabilisateurs, des bracelets, des plastrons, des palettes et des carquois.

Deux cibles en paille d'orge tressée (128 cm) et des blasons FITA (120, 80, 60, 40 et des trispot).

Tout le petit matériel de réparation et de réglage.

 

Le nombre d'élèves et de séances

Environ 15 élèves par groupe (Filles et garçons) et 16h30 de Tir à l'arc dans l'année (11 séances d' 1h30).

 

Distances de tir

10, 15 et 18 mètres.

 

La séquence de tir

 

Elle se déroule en 5 parties :

 

Installation sur le pas de tir.

Je place mes appuis au sol, encoche ma flèche. Le passage en revue de mes accessoires tels que le bracelet et le plastron, fait partie de ma séquence de tir.

 

Préparation.

Placement de la main sur le grip et des doigts (les premières phalanges) sur la corde.

 

Préarmement.

Je m'efforce de ressentir une sensation de grandissement et de renforcement de mes appuis au sol.

 

Armement.

Je tire sur la corde de façon continue et régulière pour venir prendre mes repères tactiles sur le visage.

 Tir sur cible avec viseur

Tir sur cible sans viseur 

 

L'échappement.

Après l'ouverture des doigts (souple et rapide) je finis mon geste toujours de manière identique. Le maintien de mon bras d'arc est très important pour avoir une relation continue avec la cible.

 

La décomposition de la séquence de tir

A l'intérieur de la séquence de tir, je distingue quatre sous-séquences complémentaires :

 

La séquence des actes moteurs.

C'est la séquence de tous les mouvements à effectuer. Elle est la principale à connaître et à automatiser, car c'est à partir d'elle que vous automatiserez votre geste.

Installation.

Se positionner par rapport à la cible.

Prendre ses appuis au sol.

Mettre la flèche sur l'arc.

Préparation

Positionner sa main sur le grip et l'autre sur la corde.

Préarmement.

Lever son arc vers la cible, avec une sensation de grandissement.

Armement.

Tirer sur la corde tout en résistant devant.

Fin de geste.

Lâcher la corde et maintenir son bras d'arc.

 

La séquence respiratoire

Elle est très importante car inégale pendant toute la durée de la séquence de tir.

Installation.

Respiration normale.

Préparation.

Respiration normale avec une tendance à inspirer plus fort.

Préarmement.

Inspiration relativement forte.

Armement.

Fin de l'inspiration et apnée pendant que la corde arrive au visage.

Lâcher.

Expiration continue et retour à une respiration normale.

 

La séquence visuelle

C'est le déplacement du regard à chaque moment de la séquence de tir. A partir du moment où le regard se concentre sur un point, il reste dirigé droit devant soi pour rester en contact avec la cible.

Installation.

Le regard se pose sur l'ensemble cible - appuis - flèche sur l'arc.

Préparation.

Le regard se pose sur le grip puis sur les doigts de corde et enfin sur le centre de la cible.

Préarmement.

Je ne quitte plus le centre de la cible.

Armement.

Durant toute la traction, je regarde la cible au centre de mon viseur.

Lâcher.

Je continue à regarder la cible.

 

La séquence des images motrices

Ce sont les représentations proprioceptives du geste, c'est-à-dire tout ce que l'on ressent lors du tir d'une flèche.

Installation.

Rien de précis.

Préparation.

Répartition des points de pression dans le grip et sur les doigts de corde, avec un grandissement de l'axe vertical.

Préarmement.

Grandissement et des appuis fermes au sol.

Armement.

Sensation de glissement de la corde jusqu'au visage et impression de former un "T" (axe vertical du corps avec l'axe horizontal des épaules).

Lâcher.

Le "T" doit être maintenu tout comme le bras d'arc avec le relâchement du lâcher.

 

Conclusion.

Si cette décomposition de la séquence de tir vous semble longue et complexe, sachez qu'il est très important de la connaître.

Une fois que vous l'aurez mise noir sur blanc, vous vous connaîtrez mieux et vous serez mieux en mesure d'assimiler et de répéter votre geste de manière régulière.

 

La technique

 

Elle se décompose en 4 parties :

Les repères externes.

De profil, respecter l'alignement, main d'arc/main de corde/coude.

De dos, respecter l'alignement, bras d'arc/coude/corde/flèche.

C'est ce que l'on appelle être en ligne.

Le corps doit former un angle droit avec le sol, ceci à l'avantage d'éviter les différences d'impact en cible et de limiter la fatigue au niveau des lombaires.

Les appuis au sol.

L'écart entre les pieds doit être adapté à la morphologie de chaque archer et être de préférence de la largeur du bassin pour avoir une bonne stabilité en position de tir.

 

Les repères internes (proprioceptifs)

Ce sont les sensations qui vous sont propres et que vous devez ressentir à chaque fois que vous tirez.

Les pressions ou sensations tactiles.

Il faut rechercher le relâchement, moins vous serez crispé, mieux vous lâcherez les flèches.

Les sensation au sol.

Se sentir à l'aplomb de la verticale du corps, afin d'obtenir des appuis stables.

L'ancrage.

Il s'agit de repères tactiles de votre main de corde sur votre visage.

Le lâcher.

C'est ce qui demande le plus de sensations à un archer, il doit être :

Dynamique et souple à la fois.

Continu et régulier.

Sa trajectoire est dirigée vers l'arrière et s'achève toujours sur un point fixe.

Il exige une ouverture rapide des doigts en continuité avec la traction de la corde.

Maintien du bras d'arc pendant le lâcher.

 

Le repère visuel (la visée).

La visée doit être stable et précise, mais elle passe après la continuité du geste.

 

Notre conception de l'apprentissage

 

Aujourd’hui, il n’est plus question pour l’enseignant de mettre seulement en œuvre une technique sportive, son enseignement doit aussi véhiculer des valeurs d’épanouissement de l’élève. Il convient que tout ce qu’il propose soit bénéfique pour une culture physique et sportive bien sûr, mais aussi pour l’individu dans sa totalité (affectif, mental, moteur, cognitif…)

Tout au long de l’apprentissage, l’enseignant doit favoriser le plaisir de tirer à l’arc et veiller à l’entretenir, afin qu’il demeure l’un des fondements de la pratique, sous peine de voir s’éteindre la motivation.

C’est dans la mesure où l’enseignant saura développer sa capacité à comprendre l’élève et à entrer dans le mécanisme de ses actions, qu’il pourra être efficace dans son enseignement.

En conséquence, l’enseignant ne doit pas porter de conclusion trop rapide, hâtive, d’interprétation facile, de cliché sur un élève en fonction d’un seul élément de son comportement sans chercher à approfondir, à comprendre.

Les neurobiologistes contemporains nous font savoir que le corps et l’esprit constituent un système dont les éléments agissent en interaction. L’homme est une construction biologique, psychologique et sociale. Il n’y a de frontière que dans le vocabulaire, seuls les mots séparent (cognitif, affectif et moteur) pour des raisons de simplification de l’exposé.

L’élève attend alors d’être accueilli, non pas comme un individu qui va augmenter la masse anonyme des inscrits, mais comme une personne, un sujet à identifier, à connaître et à reconnaître avec ses capacités, sa manière d’être, de penser, d’agir et de réagir.

Il souhaite qu’on prenne en compte sa motivation et qu’on l’aide à développer en lui ses capacités physiques, motrices, mentales et affectives.

Ainsi, l’élève deviendra plus rapidement autonome et responsable afin d’être en mesure de se prendre en charge et d’être prêt, le jour donné, à réaliser la performance souhaitée.

L’enseignant doit agir et exercer une influence sur les élèves par le biais des conduites motrices sportives. Cette influence a comme objectif, l’efficacité de l’action, le bien être corporel et le plaisir de la pratique.

IL faut alors favoriser la réussite de l’élève "ça marche, ça me plaît, je m’investis, je me réalise ".

Les finalités de l’enseignement en EPS sont axées principalement sur le développement de la disponibilité motrice, recherchant l’optimisation du potentiel humain, en vue de lui donner des moyens d’agir et de s’adapter.

En conséquence, en EPS, le but n’est pas de reproduire un geste appris, mais de résoudre un problème dans une situation donnée et souvent renouvelée. L’élève développe alors conjointement des qualités de reproductibilité et d’adaptabilité du mouvement.

Le progrès est une réorganisation continuelle des structures comportementales déjà existantes, à d’autres différentes. Le processus est dit intégratif.

L’efficacité de l’apprentissage dépend des interactions de l’enseignant avec les stratégies d’apprentissage de l’élève, et pas seulement de son discours ou de ses démonstrations.

L’élève doit se construire une représentation mentale du mouvement réussi. Il construit les conditions de son action, il va chercher certaines informations pour sélectionner les plus efficaces. Cette recherche active est réalisée en fonction de l’objectif poursuivi. Il devient alors nécessaire de définir clairement les objectifs pour faire acquérir le mouvement le plus efficace.

Apprendre à tirer à l’arc, c’est connaître et gérer une technique pour atteindre la cible avec précision et régularité. La technique est donc un moyen et non une fin, elle est globale et hiérarchique.

 

Les objectifs

 

4 niveaux d’objectifs

 

Atteindre la cible

Il s’agit pour l’élève, d’identifier clairement le but du tir à l’arc, à savoir : Atteindre la cible.

Les actions motrices ont 3 finalités :

Mise en tension de l’arc.

Orientation de la flèche par rapport à la cible.

Libération de la flèche.

 

Atteindre la cible en se décentrant par rapport aux scores en cible.

Il s’agit pour l’élève de différencier l’atteinte de la cible et le score, pour structurer le mouvement dans sa globalité.

 

Atteindre la cible quelle que soit la distance.

Il s’agit pour l’élève de maîtriser les trajectoires de la flèche.

 

Atteindre la cible avec précision et régularité.

Il s’agit pour l’élève d’acquérir les capacités liées à la performance, et d’automatiser la première stratégie de tir.


1er niveau : Atteindre la cible.

La première motivation du pratiquant est de mettre ses flèches dans la cible.

Il est donc essentiel d’en tenir compte.

Il convient de mettre l’élève en situation de réussite en lui proposant une technique adaptée à cet objectif (on fermera l’angle d’envol de la flèche, en plaçant l’encoche devant l’œil et en alignant le tube avec le centre de la cible).

L’élève mettra l’arc en tension dans son rendement optimal et il trouvera des repères visuels afin de placer sa flèche sur une bonne trajectoire.

Pour éviter la centration du débutant sur le résultat en cible, on utilisera des blasons de grande taille comportant peu de zones.

La cible étant placée à 10 mètres pour la 1ère séance, les consignes techniques sont : Placer l’encoche sous l’œil et aligner la flèche avec le centre du blason.

Cet objectif est normalement atteint en une séance.

 

Organisation de la stratégie d’enseignement pour la première séance.

Identification du but du tir à l’arc.

Identification des 3 finalités des actions motrices.

Réduction du nombre des consignes de réalisation, pour faciliter le traitement de l’information.

Adaptation de la situation de tir et du matériel utilisé.

 

Actions qui conduisent à la mise en tension de l’arc.

 

 

 

 

Actions qui conduisent à l’orientation de la flèche par rapport à la cible.

 

 

 

Actions qui conduisent à la libération de la flèche.

Initiation en gymnase.

Placer la main d’arc sur la poignée.

Placer les 3 doigts (l’index, le majeur et l’annulaire) en dessous de la flèche (5 cm) sous l’encoche.

Placer l’encoche devant l’œil.

Aligner le tube avec le centre de la cible.

Après l’ouverture des doigts, amener la main de corde sur l’épaule et le cou.

Maintenir l’ensemble de la position et le regard au moins 2 secondes après le lâcher.

Tir à 10 mètres.

 

 

 

 

Grand blason avec peu de zones.


2ème niveau : Atteindre la cible en se décentrant par rapport aux scores en cible.

Lorsque la cible est très proche, le résultat devient immédiat.

La centration se transfère alors très vite sur 2 pôles affectifs : La flèche et le score.

La centration exclusive sur le résultat inhibe toute perception et toute construction efficace du déroulement du geste et notamment de la coordination visuo-motrice.

Nous demandons donc à l’élève :

D’organiser le lâcher en amenant la main de corde sur l’épaule et le cou, après l’ouverture des doigts.

De maintenir la position au minimum 2 secondes après le lâcher.

De maintenir la visée au minimum 2 secondes après le lâcher.

L’objectif de cette étape est de permettre à l’élève d’acquérir la stratégie de tir nécessaire à une progression future.

Pour vérifier si l’élève a réellement obtenu une décentration, on le place en situation de tir compté avec une recherche de performance.

Si le mouvement ne perd pas en qualité et si l’élève garde sa position après le lâcher ainsi que les repères de fin de geste, il y a eu alors apprentissage du mouvement.

Cet apprentissage permettra à l’élève de consacrer une attention supplémentaire à la coordination visuo-motrice.


3ème niveau : Atteindre la cible quelle que soit la distance.

La technique doit devenir un moyen personnalisé et adapté aux buts recherchés.

C’est à l’élève de choisir son système de visée, son encoche plus ou moins près de l’œil, son index plus ou moins près de l’encoche, une contre visée ou pas, afin de placer ses flèches au centre de la cible et cela quel que soit la distance de tir.

L’élève effectue alors un travail perceptif pour une plus grande flexibilité du mouvement.

Nous proposons un test pour vérifier si le 3ème niveau est atteint :

Test final

Critères de réussite

 

Blason de 80 cm

2 volées de 3 flèches sans viseur, à 10 m (la 1ère volée sert de réglage et ne compte pas).

2 volées de 3 flèches sans viseur, à 15 m (la 1ère volée sert de réglage et ne compte pas).

2 volées de 3 flèches avec viseur, à 15 m (la 1ère volée sert de réglage et ne compte pas).

2 volées de 3 flèches avec viseur, à 10 m (la 1ère volée sert de réglage et ne compte pas).

2 volées de 3 flèches sans viseur, à 15 m (la 1ère volée sert de réglage et ne compte pas).

 

Il faut réaliser 75 points sur 150, pour pouvoir passer à la 4ème étape.


4ème niveau : Atteindre la cible avec précision et régularité.

Il s’agit d’optimiser la précision et la régularité du tir pour développer une meilleure performance.

Les 3 premiers niveaux ont permis d’acquérir une stratégie de tir, le 4ème niveau permet l’optimisation de cette stratégie.

Bien sûr, la recherche de la précision et de la régularité a commencé dès le début de l’apprentissage, mais il s’agit maintenant de la renforcer.

Notre enseignement est fractal, ce qui est appris à l’initiation est affiné aux niveaux supérieurs.

Nous présentons dans un tableau, les qualités qui doivent être acquises à l’apprentissage, pour que l’élève puisse pratiquer avec plaisir et réussite, quels que soient les objectifs qu’il s’est fixés.

Les principales qualités développées à l’apprentissage.

Capacités physiques

Capacités de spatialisation

Capacités perceptives

Endurance musculaire.

Force musculaire.

Vitesse d’exécution.

 

Organisation temporelle.

Orientation spatiale.

Coordination.

Automatisation.

Equilibration.

Dissociation.

Attention sélective.

Capacités d’analyse.

Qualité motrice.

Quelques précisions sur les qualités à développer

Endurance musculaire :

C’est la faculté d’effectuer pendant une durée prolongée une activité d’intensité donnée sans baisse d’efficacité.

Exemple pour le tir à l’arc : Endurance statique (temps de tenue), Endurance force (puissance de l’arc) et Endurance dynamique (volume de flèches tirées).

Force musculaire :

C’est la faculté de vaincre une résistance extérieure ou d’y résister à l’aide de la contraction musculaire.

Un certain niveau de force musculaire est indispensable pour développer un tir à l’arc précis.

Vitesse d’exécution :

Il s’agit de la vitesse d’exécution du lâcher de la flèche.

Capacité de spatialisation :

La précision des mouvements dans l’espace s’acquiert au cours de l’apprentissage technique et physique.

Capacité de coordination :

C’est la capacité d’agencer des éléments pour constituer un ensemble : le mouvement.

La capacité dominante en tir à l’arc est la coordination visuo-motrice.

Capacité d’équilibration :

L’adaptation se fera lentement et exclusivement grâce à des situations de tirs variés.

Capacité de dissociation :

Au début de l’apprentissage, l’exécution du mouvement provoque une contraction de nombreux muscles qui perturbent la précision des gestes.

Cette syncinésie (contractions de muscles autres que ceux qui sont requis pour l’exécution du mouvement voulu) explique l’imprécision des gestes du débutant et provoque également une dépense physique excessive.

L’amélioration de la perception corporelle permet de lutter contre ces contractions musculaires parasites.

L’orientation spatiale :

L’apprentissage de la perception de l’espace se réalise en plaçant l’élève dans des situations variées. Cette qualité regroupe deux sous-compétences, à savoir : L’orientation du mouvement dans l’espace et l’évaluation de la distance de tir.

L’organisation temporelle :

C’est la faculté d’exécuter les différentes parties d’un mouvement selon un schéma temporel.

L’attention sélective :

C’est la faculté qu’a l’élève de sélectionner les informations et d’orienter sa concentration sur celles-ci.

Les capacités d’analyse :

C’est la faculté d’étudier son mouvement afin de comprendre son fonctionnement.

Il s’agit pour l’élève de mettre en relation des sensations/résultats en cible et résultats de l’action.

Qualité de la réponse motrice :

C’est la capacité de produire à un haut pourcentage de réussite, le geste juste, adapté à la situation.

 

Les séances

 

Première séance d’initiation en situation de tir en gymnase. (1er niveau).

Atteindre la cible

Caractéristiques techniques

Objectifs

Situations pédagogiques et consignes

Observations

Critères de réussite

 

Mise en tension de l’arc.

 

 

 

Orientation de la flèche par rapport à la cible.

 

 

Libération de la flèche.

Atteindre la cible en identifiant les 3 actions techniques essentielles.

 

La distance de tir est de 10 mètres.

Se placer à cheval sur la ligne de tir.

Mettre la flèche sur le repose-flèche et fixer l’encoche entre les nock-set.

Tendre le bras d’arc en direction de la cible en bandant l’arc de façon à amener l’encoche devant l’œil.

Alignez le tube avec le centre de la cible.

Une fois prêt, ouvrez les doigts, pour libérer la flèche.

Observer le placement de l’encoche devant l’œil.

 

 

 

 

Observer la distance de propulsion de la flèche.

Obtenir 100% des flèches en cible.


Deuxième séance d’initiation. (2ème niveau).

Atteindre la cible en se décentrant du score

Caractéristiques techniques

Objectifs

Situations pédagogiques et consignes

Observations

Critères de réussite

Déterminer la fin de geste du point de vue temporel.

 

 

 

Déterminer la fin de geste dans l’espace

Etre capable de se décentrer du score en maintenant un mouvement global..

 

La distance de tir est de 10 à 15 mètres.

Se centrer sur l’action technique et la cible avant, pendant et après le départ de la flèche.

Après le lâcher, maintenir la position au moins 2 secondes.

Amener la main de corde, après l’ouverture des doigts, sur l’épaule et le cou.

Observer l’attitude, le regard et les réactions affectives.

L’élève doit pouvoir se centrer sur sa stratégie de tir et non sur les résultats en situation de tir compté.


Séance à réaliser après environ 4 séquences d'1h30 d’apprentissage. (3ème niveau)

Atteindre la cible quelle que soit la distance

Caractéristiques techniques

Objectifs

Situations pédagogiques et consignes

Observations

Critères de réussite

Déterminer la course de propulsion de la flèche par l’arc.

L’élève doit être capable d’adapter son allonge pour atteindre la cible quelle que soit la distance.

 

Les distances de tir vont de 10 à 18 mètres.

Choisir une amplitude adaptée à la situation de tir.

Observer si l’élève utilise des repères pour gérer son allonge.

L’élève doit être capable de définir la mesure de l’allonge en fonction de la distance de tir.


Séance à réaliser lorsque le 3ème niveau et atteint ( environ 7 séquences d’apprentissage).

Atteindre la cible avec précision et régularité

Caractéristiques techniques

Objectifs

Situations pédagogiques et consignes

Observations

Critères de réussite

Amplitude du lâcher.

 

 

Trajectoire du lâcher.

 

 

Vitesse du lâcher.

Etre capable de libérer la corde sur un mouvement de traction de corde.

 

Les distances de tir vont de 10 à 18 mètres.

Après l’ouverture des doigts, reculer la main de corde d’au moins 5 cm.

Amener la main de corde sur les repères de fin de geste.

Amener la main de corde, après le lâcher, sur les repères de fin de geste le plus vite possible.

Observer le repère de fin de geste.

 

Observer le contact de la main de corde avec le repère de fin de geste.

 

Observer la réaction au niveau du bras d’arc.

Déterminer et reproduire le repère choisi.

 

 

Réaliser 10 flèches à vitesse élevée en restant performant.


Exemples de situations

Afin de conserver la motivation des élèves et de leur permettre également de progresser, il faut savoir varier les situations d’apprentissage.

 

Tirs sur des ballons gonflés.

 

Le jeu des " territoires "

Nombre de joueurs : 4 ou 2

Matériel : Blasons FITA + marqueur.

Règles : A l’aide du marqueur, diviser le blason en quatre ou en deux secteurs. Attribuer à chaque tireur une zone.

Chaque élève tire des volées de 3 flèches en essayant d’atteindre son propre territoire.

Attention, chaque flèche qui arrive dans un territoire ennemi compte pour le propriétaire de ce territoire.

Variable : On peut moduler la taille des territoires selon le niveau des élèves.

Cette situation est excellente pour engager l’élève à résoudre des problèmes de trajectoires de flèches trop excentrées.

 

La " montante/descendante "

Nombre de joueurs : Pair et 6 minimum.

Matériel : Blasons FITA.

Règles : Avant de commencer le jeu, il est nécessaire que chaque élève effectue une volée de 3 flèches afin de constituer les paires de joueurs.

En effet, à l’issue de cette volée, on regroupe les élèves par deux dans l’ordre décroissant des scores.

Exemple : Laurent 26 points joue avec Eric 26 points également.

Pierre 24 points joue avec Julie 23 points.

Les deux élèves d’un même groupe s’affrontent en une volée de 3 flèches.

Celui qui réalise le meilleur score, monte dans le groupe supérieur, et en cas d’égalité, c’est l’élève qui possède la flèche la proche du centre qui est déclaré vainqueur.

Variable : On peut varier la taille des blasons selon les groupes, à savoir :

Groupe 1 (les meilleurs) des tri-spot.

Groupe 2 des blasons de 40 cm.

Groupe 3 des blasons de 60 cm.

Groupe 4 des blasons de 80 cm.

Cette situation permet aux élèves de se retrouver dans un contexte compétitif assez déstabilisant, où tout se joue sur 3 flèches.

 

Le " mètre de couturière "

Nombre de joueurs : Minimum 2.

Matériel : Un mètre de couturière.

Règles : Chaque élève est libre du choix de son objectif (il n’y a pas de blason, seulement la cible de 120 cm).

Chaque élève tire 3 flèches par volée en essayant de rechercher à chaque fois le meilleur groupement possible.

A la fin de chaque volée, on entoure la base des 3 flèches avec le mètre de couturière et on mesure ainsi une distance.

C’est l’élève qui obtient la plus petite distance qui a gagné.

Cette situation est excellente pour obliger l’élève à se décentrer du score sur un blason.

Ainsi, l’élève va s’entraîner à donner une importance égale à toutes ses flèches et à rechercher la meilleure répétition possible.

Valoriser le groupement des flèches, c’est améliorer la capacité de l’élève à reproduire un geste.

 

Le jeu de la " pétanque ".

Nombre de joueurs : Equipes de 2 (3 flèches par élève) ou Equipes de 3 (2 flèches par élève).

Matériel : Blasons FITA (60 cm).

But du jeu : Réaliser 13 points avant l’équipe adverse.

Règles : Distance 10 mètres, le premier joueur place une flèche le plus près possible du " jaune "(cochonnet).

Le joueur adverse peut alors soit " pointer " c’est-à-dire essayer de placer sa flèche encore plus près du " jaune ", soit " tirer " c’est-à-dire essayer de supprimer la flèche adverse.

Dans ce cas, le joueur doit annoncer qu’il " tire ". S’il réalise un 9 ou un 10, c’est un carreau (il laisse sa flèche et enlève celle de son adversaire) s’il réalise un 7 ou un 8, sa flèche ne compte pas et on enlève celle de son adversaire, s’il réalise moins de 7, sa flèche ne compte pas et on ne touche pas à la flèche de son adversaire.

Lorsque tous les joueurs ont tiré leurs flèches, on compte les points de la même façon qu’à la pétanque avec les boules.

Cette situation permet aux élèves de jouer en équipe, et ainsi de dédramatiser certaines mauvaises flèches.

 

La " bataille navale ".

Nombre de joueurs : Equipes de 3 (3 flèches par élève).

Matériel : Des bateaux découpés dans du papier.

Règles : Construire 5 bateaux de 2 à 6 cases.

Les deux équipes placent leurs bateaux sur la même cible, comme ils le veulent.

Un bateau est coulé lorsque toutes ses cases ont été touchées lors d’une seule volée.

Exemple : Si un bateaux a 2 cases touchées à l’issue de la volée, sur les 3 cases qu’il comporte, l’équipe adverse ne garde pas le bénéfice des 2 cases touchée pour la volée suivante.

Attention, si une équipe tire sans le faire exprès sur un de ses propres bateaux, la flèche est validée.

Cette situation permet de créer une excellente ambiance et surtout de faire varier la direction des tirs.


Organisation des séances.

 

Les séances ont lieu le samedi matin de 9h à 10h30.

Environ 15 élèves de seconde (option EPS).

Les élèves participent à l’installation du matériel (cibles, arcs etc…)

Dès la 3ème séance, chaque élève est capable de s’équiper en autonomie (palette, plastron, protège-bras, arc, flèches et carquois).

Chaque élève arme et désarme tout seul son arc.

L’apprentissage du tir avec viseur ne commence qu’à partir de la 4ème séance (on laisse le temps à l’élève de se construire un geste stable).

Nous n’utilisons pas la dragonne (trop perturbant dans le cadre d’une initiation avec des élèves de 15 à 16 ans).

Tir à 10 mètres pour les 2 premières séances.

Tir à 15 mètres (maxi 18) pour les séances suivantes.

Notre gymnase mesure 7 m de large sur 22 m de long.

Nous faisons tirer les élèves en deux séries de 7 à 8 élèves, sur deux cibles (120 cm).

Au terme des 11 séances (16h30 ), les élèves sont capables de tirer à 18 m avec viseur, sur des blasons de 60 cm.

20% des élèves obtiennent entre 100 et 120 points sur 150.

60% des élèves obtiennent entre 80 et 100 points sur 150.

20% des élèves obtiennent entre 70 et 80 points sur 150.

 

L'évaluation

 

Dans le cadre de l'option EPS, elle prend en compte : essentiellement pour les élèves de terminale.

 

Une prestation physique (15 points)

Addition de la note obtenue à la maîtrise d'exécution et de la note résultant de la performance.

Le nombre de points attribué à la maîtrise d'exécution ne peut être supérieur à celui attribué au résultat de la performance.

 

Un entretien de 15 minutes, noté sur 5 points, destiné à évaluer des connaissances.

Aspects techniques et réglementaires.

Préparation physique générale et spécifique.

Elaboration d'un plan d'entraînement.

 

Notre procédure d'évaluation.

(Uniquement pour la prestation physique)

 

La situation d'évaluation prendra la forme d'une compétition individuelle.

Nous partons du principe qu'au tir à l'arc la performance est le reflet de la maîtrise d'exécution.

C'est-à-dire, que si l'élève a une mauvaise maîtrise d'exécution, il ne peut pas avoir une bonne performance.

En conséquence, l'évaluation de la prestation physique prendra la forme d'une évaluation des compétences (maîtrise d'exécution liée à la performance).

 

L'évaluation des compétences (sur 20 points à ramener sur 15 points, afin d'ajouter les 5 points des connaissances)

La performance permet de situer les effets des savoirs enseignés.

Elle se calcule sur des performances individuelles réalisées dans un tournoi, avec pour objectif le gain de la partie.

L’évaluation certificative des compétences a lieu lors de la 20ème séance.

Il s’agit pour tous les élèves de tirer 5 volées de 3 flèches à 18 mètres, avec viseur, sur un blason de 80 cm.

 

Barème en classe de seconde

100

A

150

Points

20

sur

20

95

A

99

Points

19

sur

20

90

A

94

Points

18

sur

20

85

A

89

Points

17

sur

20

80

A

84

Points

16

sur

20

75

A

79

Points

15

sur

20

70

A

74

Points

14

sur

20

65

A

69

Points

13

sur

20

60

A

64

Points

12

sur

20

55

A

59

Points

11

sur

20

50

A

54

Points

10

sur

20

45

A

49

Points

9

sur

20

40

A

44

Points

8

sur

20

35

A

39

Points

7

sur

20

30

A

34

Points

6

sur

20

25

A

29

Points

5

sur

20

20

A

24

Points

4

sur

20

15

A

19

Points

3

sur

20

10

A

14

Points

2

sur

20

05

A

09

Points

1

sur

20

- de 04
   

Points

0

sur

20


Les effets recherchés lors de l'évaluation.

Le temps d'évaluation est aussi un temps d'apprentissages et d'acquisitions, à savoir :

Maîtrise affective, émotionnelle et relationnelle.

Gestion de la sécurité.

Intégration des rôles différents (juge, tireur, observateur).

Remise en cause des acquis (classements) dans une hiérarchie instable.

 

 Fiche de marque

 Nom :  Prénom :  Classe :  Date :
 Distance :  Type d'arc :    Type de cible :

 

Tir en salle sur 5 volées de 3 flèches

 Volées

 Flèche 1

 Flèche 2

 Flèche 3

Total

 Cumul

  1
         

 2
         

 3
         

 4
         

 5
         

Total sur 150 points